Vendredi 5 février, j’ai interrogé Johanna Rolland sur l’avancement du projet d’Arbre aux Hérons. Elle n’a pas daigné me répondre, au prétexte que le projet est financé par la métropole. Un peu facile, non ? Mes collègues conseillers métropolitains ne manqueront pas d’obtenir les informations auxquelles les Nantais ont droit sur ce projet dont seule l’opacité semble égaler le coût !
Madame le Maire,
cette délibération ayant trait à la politique culturelle, j’ai quelques questions précises à vous poser sur l’arbre aux Hérons qui est évoqué de façon éloquente dans le rapport de la Chambre régionale des Comptes sur la gestion de Nantes Métropole Aménagement.
La première question est simple : où en est ce projet ?
Votre deuxième adjointe, Mme Laernoes, a déclaré voici quelques jours à peine que ce projet “n’était pas utile dans le monde d’après”. Cela signifie-t-il que vous allez rediriger les fonds vers les urgences nantaises : précarité, entreprises en difficulté, prévention ? Elle dit aussi “qu’aucune des incertitudes technique ou financière n’a été levée”.
C’est intéressant car Mme Laernoes, en tant que membre de votre majorité, a accès à des informations dont nous ne disposons pas dans l’opposition. Même la presse a perdu le compte ; une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
Les Nantais sont donc en droit de savoir : Combien vont coûter les études au final ? Le rapport de la Chambre mentionne d’ores et déjà un dérapage du coût des études de + 54 %. On est tout de même passés de 2,8 M€ à 4,3 M€ en deux ans ! Uniquement pour des études de faisabilité d’une attraction essentiellement touristique.
Et enfin, combien le projet va-t-il coûter au total ?
Le fonds de dotation semble avoir subi une soudaine cure d’amaigrissement. Où en sont les engagements des entreprises ? Certains sponsors apparaissent puis disparaissent, ce qu’on peut comprendre vu le contexte économique mais vous devez tenir le compte de façon précise donc, s’il vous plaît, dites-nous clairement à quoi les Nantais doivent s’attendre : un arbre aux hérons ou un gouffre à pognon ?
Je vous remercie.
Foulques Chombart de Lauwe