Interpellation sur les agressions dont sont victimes les agents

Conseil municipal de Nantes ce matin. J’interpelle Johanna Rolland sur les agressions dont sont victimes nos agents.

Le texte de mon intervention :

Madame le Maire,

Vous nous demandez de prendre acte des décisions de nature très diverses : des baux, des contrats, des garanties d’emprunt, la tarification des piscines, etc. mais ce qui a frappé l’ensemble de notre groupe, y compris ceux qui siègent depuis longtemps dans cette enceinte, c’est le nombre de décisions qui concernent des agents de la Ville qui ont été agressés.

Au total, 10 décisions sur une période d’un mois ; elles concernent 17 agents, agressés entre septembre et avril 2020. 13 d’entre eux auraient été agressés pendant le seul mois d’avril 2020. Et là-dessus, pas un mot d’explication. L’exposé des motifs aurait pu permettre d’en savoir plus mais non, pas un mot. Et pourtant, certaines délibérations sont très précises, vont loin dans le détail.

Donc, Madame le Maire, pourriez-vous svp nous en dire davantage sur ces agressions ?

– L’augmentation des agressions en avril est-elle liée au seul confinement ?

– Comment vont les victimes ?

– Quelle est la gravité de ces agressions ?

– Quels sont les services concernés ?

– Le CHSCT a-t-il été saisi du problème ?

– Un suivi psychologique des agents est-il prévu, notamment pour les aider à retourner sur le terrain sans avoir la boule au ventre ?

Au surlendemain de la mort de Philippe Monguillot, le chauffeur de bus sauvagement agressé à Bayonne, alors qu’il se contentait de faire son travail, de « servir le public », ce silence ne peut qu’alimenter l’inquiétude des Nantais. On ne peut pas risquer sa vie pour un ticket non composté, ce n’est pas possible. Face aux agressions qui se multiplient et sont toujours plus violentes, le dialogue et la pédagogie ne suffisent plus. Concrètement, que prévoyez-vous pour protéger les agents, pour que cela ne se reproduise pas ?

Les Nantais ne sont pas dupes : la soudaine notoriété de Dijon ou Bayonne au palmarès des violences urbaines n’a malheureusement rien résolu de l’insécurité devenue chronique à Nantes.

Enfin, à l’avenir, il serait utile d’éclairer les élus chaque année en conseil municipal sur ce sujet dans le cadre du bilan social de la collectivité, avec des chiffres détaillés et des évolutions annuelles afin de pouvoir vérifier que nos agents sont mieux protégés dans leur mission de service public.

Etiquettes : sécurité
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