Premier tour 2022, droit d’inventaire

Dans les moments de crise, j’aime écouter, observer et analyser avant de réagir. C’est un des rares privilèges d’être élu d’opposition.

Je suis personnellement fier d’avoir mené loyalement ce combat, à mon niveau.

Néanmoins, le résultat du premier tour de la présidentielle est sans appel pour notre famille politique, la droite et le centre-droit : nous n’avons pas su faire entendre notre voix et convaincre les Français.

Face à ce constat, on peut chercher des coupables, questionner le leadership, critiquer la campagne, etc. Les commentateurs de tout poil le font mieux que moi et je pense que ça n’intéresse pas les Français, ni même nos sympathisants et militants.

Deuxième tour, le choix dont nous ne voulions pas

Mon propos porte sur l’avenir de notre pays et sur ceux et celles qui prétendent le gouverner.

Le 24 avril prochain, pour la seconde fois, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se feront face. Il faudra choisir.

Emmanuel Macron a voulu ce duel qui lui semble sa meilleure garantie de réélection. Il l’a théorisé, en a fait un argument de (non) campagne : moi ou le populisme, le progressisme contre l’obscurantisme. C’est un pari risqué, le jour où son progressisme ne convainc plus. Et c’est surtout un formidable rétrécissement du débat démocratique.

Marine Le Pen a probablement fait sa meilleure campagne : ne pas trop en faire, profiter d’Eric Zemmour, véritable paratonnerre, pour se dédiaboliser, parier sur le pouvoir d’achat… Et pourtant, entre sa vision d’une France fantasmée, son rejet forcené de notre vocation européenne, son programme économique socialisant et son entourage toxique, elle n’a jamais été et ne peut être, pour moi, une option.

On n’a pas toujours le paysage politique dont on rêve.

J’aurai aimé avoir un autre choix, comme beaucoup de Français qui se lassent de ce théâtre d’ombres qu’est devenue la politique nationale. Emmanuel Macron, espérons-le, apprendra de ses erreurs et surtout abîmera moins le pays que Marine Le Pen, qui le rendrait ingouvernable. Il aura donc ma voix au second tour.

Le grand cirque du « front républicain »

© AFP/FRANCOIS NASCIMBENI

Vingt ans après l’émotion légitime suscitée par l’irruption de la famille Le Pen au second tour de la présidentielle, il est urgent que ce grand cirque du « barrage » et du front républicain cesse.

Soit le RN est hors la loi et on l’interdit, soit on se bat contre lui de façon loyale. Les régionales de 2015 ont montré, avec le retrait pavlovien des partis dits « républicains » pour « faire barrage », que cette stratégie virait à l’absurde. Des familles politiques entières renonçaient à siéger pendant 6 ans dans un exécutif local pour éviter que le RN remporte la victoire.

Seule la proportionnelle permettra d’apaiser ce malaise démocratique. Comment accepter durablement que près de 50% des Français (RN + LFI) ne soient pas représentés au Parlement, ou si peu ? Nous alimentons tout simplement leur discours de victimisation : « on vous méprise », « on ne vous écoute pas »… Et à la fin, on a Trump.

La droite et Macron : ni chèque en blanc, ni refus de principe

La recherche de la meilleure vie commune, qui devrait être l’objectif de toute politique, implique la création d’un « commun » minimal, à la fois valeurs partagées, rites et traditions, quelques limites claires et surtout une envie de travailler ensemble.

Il ne suffit donc pas, comme l’a fait Emmanuel Macron au soir du premier tour, de proposer une « maison commune ». Il faut en définir les valeurs, les limites, les objectifs, etc.

La droite ne peut faire un chèque en blanc à Emmanuel Macron, juste pour participer au pouvoir, comme le font certains.

On ne peut pas non plus refuser par principe de coopérer dans le sens du Bien commun. Il sera de la responsabilité du Président de la République de proposer un projet, d’en expliquer le sens.

@Shutterstock

Notre responsabilité sera de nous positionner clairement.

Si c’est au sein d’un parti unique et fantoche comme LREM, l’échec est assuré et la droite n’y a pas sa place. 

Nous ne pouvons nous payer le luxe de 5 années de plus d’inefficacité sur les maux qui gangrènent le pays : insécurité, souveraineté énergétique, agricole et militaire menacée, dette abyssale et déficit du commerce extérieur, urgence climatique, faillite éducative annoncée.

Au flou, je préfère la clarté. Je crois à une droite constructive qui sait appuyer ce qui mérite de l’être et qui s’oppose clairement quand c’est nécessaire.

A Nantes, il faut battre la gauche qui se radicalise

A Nantes, le score impressionnant de Jean-Luc Mélenchon est en partie le reflet du vote utile à gauche mais ne doit pas masquer une progression régulière de la pensée wokiste, communautariste, qui mine l’autorité de l’Etat et est ouvertement complice avec la violence anti-flics (cf. Nantes Révoltée).

@ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP

La Cité des Ducs doit à nouveau préparer l’avenir (innovation, éducation d’excellence, ambition culturelle renouvelée, infrastructures, climat) et enfin s’occuper des problèmes du présent (insécurité, écologie impraticable).

« Neptune favorise les audacieux »

Neptunus favet eunti n’est-elle pas la devise de Nantes ?

Les Nantais peuvent faire le choix du courage, de la proximité, de la clarté. C’est dans cet esprit que je me présente aux élections législatives dans notre belle ville.

Aidez-moi à convaincre le maximum de Nantais en prenant contact avec mon équipe via le formulaire ci-dessous. 

Etiquettes : démocratie, nantes, politique, présidentielles2022
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