Johanna Rolland candidate en 2026 ? Ca sent la panique…

Johanna Rolland candidate ? Le non évènement.

Le teasing a été intense. Alors que nous avions la tête aux fournitures scolaires et étions nostalgiques de cette pause estivale méritée, Presse-Océan nous a tenus en haleine pendant 3 jours : Johanna Rolland allait annoncer sa candidature aux municipales de 2026 !

La lecture de ladite interview m’a laissé sur ma faim. A la fin d’une longue séquence d’autopromotion, elle confirme sa candidature d’une phrase laconique : « Oui, je vais me représenter en 2026. Quand on porte des projets, on a envie de les voir aboutir. » .

Et là, j’ai hésité. De quels projets parle-t-elle ?

Nantes sous Rolland, cimetière des grandes ambitions

  • Espère-t-elle voir aboutir le Yellow Park ? Ah non, c’est vrai qu’il a été abandonné ! Et qu’il va encore nous coûter 118.000 €, apprend-on le 14 septembre.
  • Pense-t-elle à l’Arbre aux Hérons ? Manifestement, pas trop puisque quelques jours plus tard, on nous apprend l’arrêt définitif du projet culturel phare du mandat, déjà enterré en grande pompe par la Maire en septembre 2022 ! L’effort louable du monde économique de ressusciter cette belle idée avec des fonds privés se sera heurté au refus net de JR, qui avait pourtant déjà dépensé 10 MEUR d’études sur ce dossier. Dommage, on aurait pu continuer à rêver à Nantes…
  • Alors, elle doit penser à Nantes Université ? Et bien, il faut croire que non car faute de véritable patron/patronne aux commandes, le projet i-Site Next est à l’arrêt, malgré une labellisation arrachée au rattrapage fin 2022. Et pendant ce temps, notre Université décroche au classement de Shanghai, malgré des performances remarquables dans certains domaines (Top 200 pour la filière dentaire ; entre la 200e et la 300e place pour les sciences de la Terre, l’ingénierie, l’énergie et la biologie). Le manque de leadership de Johanna Rolland sur ce dossier est criant : à elle de siffler la fin de la partie quand les acteurs se tirent dans les pattes. Il en va de notre rayonnement international

  • Ah, je sais, elle doit penser au réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique ! Quelle naïveté… Après le scandaleux déni de démocratie de l’arrêt de Notre-Dame des Landes, on aurait espéré que la Métropole obtiendrait de l’Etat les compensations prévues dans le fameux « contrat d’avenir ». Il n’en est rien. Ce projet-là aussi est à l’arrêt. Pas de concessionnaire désigné, 5 ans après l’abandon de NDDL… 
  • Ou bien pense-t-elle à l’extension de la Cité des Congrès ? Abandonnée sur l’autel de l’accord avec les Verts !
  • Peut-être le fameux franchissement de Loire qui permettrait de soulager le Pont de Chéviré ? Aucune nouvelle depuis 4 ans. Pas un mot de sa part.
  • Sa promesse d’étudier la faisabilité d’un métro ? Elle annonce péniblement le « prochain lancement d’une étude d’opportunité », en précisant bien qu’il ne s’agit pas d’étudier la faisabilité technique. On a vu plus enthousiaste…

Bref, je crois que ce cimetière des grands projets nantais parle de lui même : Nantes est à l’arrêt parce que son maire est INCAPABLE de lui inventer un futur, de piloter les grands projets, de fédérer les énergies autour d’une vision partagée.

Et je ne reviendrai pas ici sur son incapacité à maintenir la qualité de vie à Nantes : insécurité, saleté, politique erratique de stationnement et de transports en commun.

Pourquoi se déclarer en 2023 ? Ca sent la panique.

Le calendrier de cette annonce est étonnant. Un Maire sortant, quand il est confiant dans sa réélection, attend toujours le dernier moment. Jean-Marc Ayrault était un spécialiste du genre. Mais son héritière semble trouver le costume un peu grand.

copyright @gilles morand

Elle fait sa déclaration à 15 jours des élections sénatoriales. Pas de hasard puisque ce scrutin risque de déboucher sur une gauche éclatée « façon puzzle », comme disait Audiard. Les listes se multiplient, et Johanna Rolland a peur que ses alliés encombrants (EELV au premier rang) se sentent des ailes.

Dans ce contexte, elle espère prendre tout le monde de vitesse. Je crains que ça ne suffise pas. Pas plus que la méthode Coué…

« Nantes est belle. Nantes va bien. » – Vive la méthode Coué !

Vous n’avez pas pu échapper au fameux mantra de rentrée « Nantes est belle. Nantes va bien. » répété ad nauseam sur les réseaux sociaux par son équipe municipale, le doigt sur la couture du pantalon.

Même si la réputation déplorable acquise par Nantes en quelques années me semble largement exagérée, il n’en reste pas moins que, comme me le disait le Procureur de la République : « Nantes est au même niveau d’insécurité qu’une ville de même taille en France, mais c’est la ville de France où cela s’est le plus dégradé en 10 ans. ». CQFD.

La ficelle est carrément grosse : on dit que Nantes va bien, et Nantes ira mieux ! Vive la méthode Coué !

Il s’agit de s’afficher comme celle qui aime Nantes versus les méchants opposants qui en dégradent l’image dans les médias en osant évoquer les problèmes d’insécurité, les projets qui n’avancent pas ou bien tout simplement les dysfonctionnements quotidiens de notre (belle, oui, oui) ville.

Mais Madame Rolland, personne n’est dupe ! Vous êtes le maire qui aura laissé se dégrader l’image de notre ville. Le maire de la perte d’une belle qualité de vie. Le maire qui ne tient pas ses promesses.

C’est pour cela que je me bats pour ma ville. Pour que chaque Nantais puisse redevenir fier de sa ville. Parce Nantes mérite mieux que vous et votre équipe qui associe la carpe et le lapin. Parce que je ne crois pas à la « Gôche de droit divin ». 34 ans, bientôt 37 années au pouvoir, ça use ! Il n’y à qu’à voir la multiplication des affaires (SEM Folles Journées, Machines de l’Ile, IEA, etc.). L’alternance est indispensable, les Nantais en sont maintenant convaincus.

Vivement la respiration démocratique en 2026 !

 

Etiquettes : nantes, politique
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